Vie des partis politiques : Qui reste-t-il à Moele-Bénin ?

Vie des partis politiques : Qui reste-t-il à Moele-Bénin ?

6 juillet 2021 Non Par Inf'au Zenith
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Des suspensions punitives par-ci ; des démissions solitaires ou groupées par-la : Moele-Benin tient l’actualité politique depuis quelques semaines, du mauvais côté. Le parti qui était annoncé pour rassembler notamment ce qu’il y a de cadre et d’intellectuels dans le rang de la jeunesse fourvoyée ou brimée dans les autres formations politiques, semble ne pas retrouver les éléments de cohésion et d’engagement nécessaires à sa marche pour être un grand parti.

Une crise de croissance ?

Tout porte à le faire croire, surtout dans le contexte politique actuel, marqué par des démissions aussi dans les autres formations politiques. 2023 arrive à grands pas en effet, et les promesses tardant à venir pour un deuxième mandat de la rupture qui égrenne déjà les mois, on peut faire cette lecture de premier degré : les ambitions non assouvies ou difficiles à satisfaire ont choisi d’aller ruminer leur déception ailleurs peut être. Une lecture qui atténue l’importance de ce qui se passe singulièrement au sein de la troupe à Jacques Ayadji. Pourtant, les autres formations politiques sont aussi dans la même posture que le creuset mis sur pied par l’ancien syndicaliste : absence aux différentes compétitions électorales ces 05 dernières années, inexistence de nominations politiques (à part le président qui tient une nomination depuis le début de la rupture, et récemment le poste de préfet concédé : rien !), militantisme exigeant contre rien…Tous ces éléments de frustration existent aussi chez les autres partis politiques qui n’ont en réalité rien de différents de Moele Bénin que la date de leur naissance. Il faut donc chercher le problème ailleurs et non dans une crise de croissance.

La personne de Jacques Ayadji et sa gestion ?

Pour la plupart de ceux qui s’en vont ou sont partis, c’est la raison première : décisions unilatérales, manque de concertation et de considération, gestion fermée…Des accusations (si elles sont fondées) assez regrettables pour un syndicaliste qui aura fait, il y a quelques années, de la bonne gouvernance son cheval de bataille, et se sera rendu célèbre au front pour ses hauts faits d’armes. Contre ces éléments, le président oppose un mutisme qui ne permet pas d’analyser et de dégager la vérité. Mais on peut se faire son avocat aussi en allant voir du côté de la difficulté du syndicaliste converti en politique, à s’adapter à la nouvelle veste. Faut-il pour autant le dédouaner ?

Qui reste-t-il à Moele-Bénin ?

Ces jeunes bien en vue, qui faisaient de ce parti un creuset de fierté sont tous partis ou sur le pas de la porte : ces anciens  »potiers » qui sont restés plus ou moins proches en dépit du temps, ces lieutenants d’anciens partis politiques qui ont été rejetés par les formations BR et UP, ces autres qui rêvaient de faire la politique autrement (au lieu d’avouer qu’ils fuyaient l’autorité politique de ces vieux briscards encore accrochés à la politique et pas prêts pour la retraite)…Ils sont partis ou s’en vont..de sorte à se demander qui il reste finalement. Surtout qu’il se susurre le départ d’autres acteurs pour des horizons prometteurs. Qui attend finalement, pour permettre à Moele-Bénin de se remobiliser dans un ultime effort pour sauver ce qui a pu se cultiver depuis des années, dans la douleur et parfois l’illusion d’un demain meilleur ? Qui pour à nouveau rassembler avec Jacques Ayadji pour relancer une machine de jeune qui est coincée….qui?

Inf’au Zénith