Bénin-Affaires sextapes : Quand la jeunesse défit la brigade des mœurs

Bénin-Affaires sextapes : Quand la jeunesse défit la brigade des mœurs

16 février 2022 Non Par Inf'au Zenith
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La dépravation des mœurs est est tout acte ou propos qui porte atteinte aux convenances morales et éthiques d’une société. Au Bénin, pays d’Afrique où le sexe reste un élément tabou, ce n’est plus la grande discrétion imposée par la tradition. Bien au contraire !

Les vidéos de sextape sont devenues presque quotidiennes, où de jeunes hommes et femmes s’illustrent à se trémousser, sexe en bandoulière ou profondément ouverte, pour un enregistrement vidéo qui devient virale. La toile aussi en apporte de la sienne. c’est devenu le quotidien de tous les jeunes pratiquement. Un phénomène qui prend de l’ampleur. Dans sa forme commerciale et mercantile, les initiés parlent de Bizzi. Cette activité qui consiste à organiser des parties de jambes en l’air en groupe ou isolées. De la prostitution vertement tolérée, qui s’érige alors en une activité tout à fait normale, comme toute autre, générant des revenus. Et pour la bonne marche des opérations, certaines se constituent en groupe de jeune fille avec des cheffes d’équipe qui coordonnent les services entre le client et les membres de l’équipe. Pour celles qui font l’option de s’aventurier en solo, elles se font appelés femme battante. « C’est le bizzi qui me nourrit. Je l’ai commencé en 2018 après ma séparation avec le père de mes deux enfants. Mes tarifs sont dans la fourchette de 5.000 à 20.000 selon l’option choisie par le client. C’est ce qui me paie mes factures.» confession de la jeune L.B. une professionnelle spécialiste de la matière qui requiert l’anonymat.

C’est un phénomène courant qui courent de plus en plus les rues de Cotonou. Pour celles qui se constituent en groupe pour fonctionner, elles disposent d’une cheffe. «Je suis la cheffe du groupe. Quand les clients me contactent, je leur présente ma liste de jeunes filles pour le choix du client. On s’entend sur le tarif avant que je ne les mette en contact. Et le rendez-vous est fixé ».

Ces derniers jours, le phénomène prend une nouvelle forme à Cotonou à travers l’exhibition sur les médias sociaux des parties de jambes en l’air. C’est de la pornographie carrément, où de jeunes gens s’illustrent, sans autre forme de précaution au plan sanitaire, sécuritaire ou moral. Ils n’ont visiblement pas la tête à s’inquiéter de l’avenir ou des conséquences. L’actualité récente en la matière est celle de cette jeune fille, le corps tatoué à la Lil Wayne, qui s’est laissée prise en sandwich sexuel par trois jeunes hommes, filmée et dont la vidéo est devenue virale. Elle sera corrigée par ses grandes sœurs dont les vidéos sextapes ont également prix la voie des réseaux sociaux.

Pourtant, à l’instar des crimes économiques et du terrorisme, de la pollution sonore et atmosphérique, existe-il, un organe de répression de ces formes d’infractions qui portent lourdement atteinte aux bonnes mœurs et à la morale. Curieusement, on observe un silence de cimetière sur le sujet, qui pousse certains parents à se questionner sur le rôle de la brigade des mœurs. Face à ce silence de l’organe, bon nombre de parents s’inquiètent. Pour Jean Boko, sage de la localité de Togba « la brigade des mœurs devrait prendre ses dossiers et charge au vu de ce que, ces pratiques portent atteinte à l’éducation de nos enfants face. Il faut qu’elle tape du point sur la table pour arrêter la saignée ».

Inf’au Zénith