Littérature / Sortir de livre

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12 décembre 2022 Non Par Inf'au Zenith
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Parution de livre

« Relire Doguicimi de Paul Hazoumé », une nouvelle critique du Prof Adrien Huannou sur le premier roman historique d’Afrique sub-saharienne.

La cérémonie de lancement ce mercredi à l’université d’Abomey s’est très vite muée en une cérémonie d’hommage, pour saluer le parcours du professeur émérite Adrien Huannou, spécialiste de la littérature béninoise, le critique qui aura écrit le plus sur les écrivains du Bénin, au département des lettres modernes. Etudiants, professeur de divers rangs, cadres et autres administratifs ont reconnu la grande productivité de l’homme qui, en dépit de son âge, de son statut de retraité et surtout de son rang de Professeur émérite, continue de travailler. Et justement, sa nouvelle production, est un travail sur le livre Doguicimi de Paul Hazoumé, paru en 1935. C’est Dr Thanguy AGOI qui a eu le privilège de faire la présentation du livre de celui qui a été son professeur de littérature béninoise à l’université. « A travers cette critique, il faut retenir deux choses. D’abord, la forte actualité du contenu du roman notamment pour ce qui est de la perception de l’image du chef, du roi, donc d’un président aujourd’hui. Deuxièmement, le rôle que celui doit jouer dans la vie même de son peuple en tant que dirigeant émanant de ce peuple. Il s’agit d’un rôle de porteur de la cause, surtout culturelle, de son peuple », a résumé le présentateur, journaliste aujourd’hui à Canal3 Bénin.

S’en est suivi un débat, co-animé par Professeur Mahougnon KAKPO, ancien ministre et enseignant au département des lettres modernes et Daté Atavito BARNABE-AKAYI, écrivain et doctorant en lettres modernes. A l’auteur de la critique, ils ont posé des questions, notamment dans le sens de son attachement, assez singulier, d’abord aux écrivains de la première génération, ensuite à Paul Hazoumé et à son livre Doguicimi. « C’est un classique de la littérature béninoise et nous devons célébrer autant que possible, nos classiques. Les français continuent de parler de Molière, Victor Hugo, Baudelaire et autres. Nous ne devons pas nous fatiguer de célébrer toute l’éternité, les nôtres. Paul Hazoumé a écrit le premier roman historique. Un ouvrage qui a traversé le temps, pour ses dimensions historiques, sociologiques, ethnologiques », s’est justifié le critique.

Les débats se sont poursuivis autour de la question de la conservation de la culture, de sa promotion par des acteurs majeurs comme le roi, aujourd’hui dans un contexte démocratique et républicain, le président. Les débatteurs ont donné de leurs arguments pour montrer combien, la culture dans les politiques publiques est délaissée, dénigrée et confiée à des incompétents alors qu’elle devrait servir de socle au développement du Bénin.

Inf’au Zénith.