Compétitions interclubs de la Caf : Les clubs béninois toujours à la traîne

Les compétitions interclubs de la Confédération Africaine de Football ont démarré le week-end du 11 et 12 septembre derniers avec les premiers tours préliminaires et ont pris fin dimanche dernier. Deux clubs représentaient le Bénin respectivement en coupe Caf (Buffles FC) et en ligue des champions africaine (Esae FC/Loto-Popo), lesquelles clubs n’ont pas pu franchir ces tours préliminaires.

Sort commun pour les deux représentant du Bénin dans les compétitions interclubs de la Caf, c’est ce que l’on peut dire de la participation du champion du Bénin en ligue des champions africaine de Esae FC/ Loto-Popo et de son vice-champion Buffles FC du Borgou en coupe de la confédération. Comme les années antérieures, les clubs béninois, on fait piètre figure dans ces compétitions.

Pour sa première participation en Ligue des champions de la Caf après deux, essaies en coupe des confédérations (2019 et 2020), l’équipe désormais gérée par la loterie nationale du Bénin rêvait d’une compétition aboutie comme ce fut le cas en 2019 lors de sa première participation en coupe Caf où elle a atteint la phase de groupe de compétition. Ce rêve n’a duré que deux semaines puis que la formation basée à Grand-Popo, n’a pas pu passer le premier tour. Comme son prédécesseur dans la compétition les trois dernières années, Esae FC n’aura joué que deux matchs dans la compétition. L’échelon Nouadhibou FC de la Mauritanie n’a pas été gravi avant la chute. Tenu en échec un but partout à l’aller au stade Général Mathieu Kérékou le 11 septembre passé, l’équipe entraînée par Matias Déguénon s’est inclinée en terre mauritanienne 2-0 samedis derniers pour ce qui est de la manche retour. Une défaite qui est synonyme d’élimination.

Élimination, c’est ce qu’a aussi connu les Buffles du Borgou en coupe de la confédération. Ayant représenté à trois reprises le Bénin en ligue des champions africaine, le club de Parakou découvrait cette année la compétition sœur. Et comme par le passé, cette équipe des Buffles s’est fait éliminer précocement de la compétition par l’équipe marocaine de l’As Far. Après une défaite de 3-1 à l’aller, le club de la Cncb n’a pas pu rattraper son retard samedi dernier à Cotonou. C’est sur un nul vierge que se sont séparées les deux équipes à la joie des Marocains qui continueront l’aventure dans cette compétition. Quant au Buffles, les ambitions dans cette compétition peuvent être rangées en attendant la prochaine participation.

Elimination précoce des clubs béninois, d’où provient le mal ?

Il faut dire que depuis l’instauration du nouveau format de la compétition, les clubs béninois ont du mal à suivre le pas des autres équipes. Si Esae en 2019 a pu se hisser en phase de groupe de la coupe de la confédération, les autres clubs ont du mal à franchir le premier tour préliminaire de ces deux compétitions interclubs. Cette année, le scénario a été presque le même pour les représentants béninois. Malgré la saison sportive qui est allée à son terme avec plus de 40 matches joués par chacune des deux équipes, le niveau de la compétition n’a toujours pas été atteint. Bénéficiant de deux adversaires que l’on peut oser dire du même niveau, Esae et Buffles ont piétiné dans cette compétition. Est-ce un problème lié au niveau des joueurs ? L’on pourrait rapidement répondre oui. Le jeu proposé par ces deux clubs ne reflète en aucun cas le niveau de la compétition. Dans les quatre matchs, on n’a pas vu les joueurs des Buffles encore moins d’Esae produire un jeu digne du nom.

Cette année, on peut toutefois se réjouir de l’organisation autour des deux représentants, dont les dirigeants n’ont pas lésiné sur les moyens. Les joueurs ont été mis dans de bonnes conditions de travail et de compétition. Mais cela n’a pas suffi puisqu’à cela, il faut une bonne prestation sur le terrain, ce qui a manqué véritablement.

L’attaque un vrai problème au Bénin

En quatre matches, les clubs béninois ont marqué 2 buts et en ont concédé au total 6. Un but en deux matchs pour chacune des deux équipes, l’efficacité n’y est pas et c’est un problème pour les équipes béninoises aussi bien en club qu’en sélection. On se souvient que pour la dernière campagne des qualifications pour la prochaine Can, le Bénin a seulement inscrit 3 buts en 6 matchs. La preuve que le secteur offensif reste une équation à résoudre au Bénin et cela passe sans nul doute par un travail accentué sur ce secteur de jeu dans les centres de formation. Si possible un recrutement des entraineurs qui auront pour tâche former des attaquants de métier, c’est-à-dire des buteurs.