Ma Présentation du livre « Et si on s’assurait tous? » de Magloire DOCHAMOU le vendredi 17 decembre 2021 au Golden Tulip.

Ma Présentation du livre « Et si on s’assurait tous? » de Magloire DOCHAMOU le vendredi 17 decembre 2021 au Golden Tulip.

21 décembre 2021 Non Par Inf'au Zenith
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Propos introductifs

  • Saluer les personnalités ;
  • Rappeler le contexte de la présence de tous ;
  • Remercier l’auteur et Yves Dakoudi pour la confiance.

Présentation à proprement parler en trois temps

Première partie de mon intervention : présentation physique du document.

La couverture présente une harmonie de couleur et la qualité des images notamment la netteté témoigne du professionnalisme qui a entouré la fabrication. Mais deux choses me plaisent, sur lesquelles j’ai envie d’attirer l’attention.

D’abord, la photo de l’auteur.
Ce choix est singulier et original, en ce sens qu’il surprend le lecteur. Pourquoi? Nous parlons d’un sujet précis : l’assurance contre les risques. On aurait pu s’attendre à une image d’accident, de mort, de catastrophes etc. Mais ici, non. Une très jolie photo de l’auteur, serein et radieux surtout, jeune et le regard en l’avenir. C’est cela l’assurance même.

Ensuite, voyez que du bas vers le haut, l’image émerge du noir et devient plus éclatante, attrayante quand on monte. L’assurance vous sort du noir en effet.

A partir de ces deux éléments, tout est dit au sujet du contenu de l’ouvrage.

A l’intérieur, le livre est réparti en 09 chapitres, bien titrés. Les titres sont clairement explicatifs des contenus des chapitres. C’est un choix de l’auteur, qui répond à un souci pédagogique : rester le plus simple et le plus clair possible, pour évoquer un sujet complexe, purement technique.

La deuxième partie de mon intervention : le Résumé du livre.

Les 09 chapitres peuvent être repartis en trois parties :

✓ une première partie qui vous présente ce que c’est que l’assurance, Pourquoi s’assurer, quels en sont les intérêts. Il prend en compte les deux premiers chapitres.

L’auteur est formel : l’assurance vous sauve de situation catastrophique imprévue (page 15 avec la perte de la voiture).

L’assurance est le moyen le plus économique pour faire de l’investissement sûr, avantageux et prospère sur l’avenir en prévision des risques de la vie courante (accident, décès, maladie, invalidité, dégringolade sociale et tout)

L’auteur nous démontre qu’avant d’être un acteur considéré à tort comme économique, l’assureur est un acteur social, de préservation de l’équilibre social (quand il intervient pour soutenir une famille éprouvée par la perte de son pilier page 16 et 17).

Dans la deuxième partie, nous logeons les chapitres 03 à 06.

Nous découvrons avec amertume, le visage de l’assurance sous les Tropiques, et particulièrement au Bénin. Les gens n’ont pas le réflexe de l’assurance pour diverses raisons qui sont à la fois sociologique et éducationnel. Les exemples de réaction proposés par l’auteur nous édifie sur la sincérité naïve des personnes qui ont des réserves au sujet de l’assurance. Puisqu’on est très peu à souscrire à une police d’assurance, ben cela met en difficulté les assureurs quand ils doivent intervenir en cas de sinistres.

Du coup, l’auteur préconise, par deux moyens, une mobilisation massive pour accroître le réflexe d’assurance chez les populations. Le premier moyen, c’est la sensibilisation. Parler aux populations, leur expliquer, les convaincre, être sincère avec eux et surtout être présent à leurs côtés en cas de besoin.

Le second moyen, c’est l’intervention de l’état à travers une législation qui oblige à souscrire à une police d’assurance. l’État doit accompagner les maisons d’assurance, c’est le vœu de l’auteur, qui d’ailleurs montre que ce faisant, l’État renforce un acteur majeur qui pourrait lui apporter des coups de main dans la tâche de développement économique et social. Là-dessus, l’auteur évoque le volet social de l’entreprise qu’est une maison d’assurance.

C’est des employés, c’est des vies sauvées en cas de difficulté, c’est des programmes et projets sociaux à financer. L’état peut même exiger de ces maisons, d’ouvrir des fondations pour apporter leurs pierres à l’œuvre de construction de la nation. L’auteur appelle cela le rôle de l’investisseur institutionnel de la maison d’assurance. Beaucoup d’assurance égale réduction du chômage, réduction des charges sociales sur les individus et les personnes, dans un monde de plus en plus individualiste. Vous avez un problème (santé, décès, accident, chômage) vous n’avez plus besoin de compter sur la solidarité familiale qui tend d’ailleurs à s’amenuiser, à se calculer. Votre assureur est votre sauveur et préserve votre dignité et celle de ceux pour qui vous avez souscrit.

Mais l’auteur ne fait pas tout cela, ne dit pas tout cela sans balayé devant sa maison. Il est bien conscient du comportement des siens, des difficultés de son monde et préconise justement des solutions appropriées. La formation des agents assureurs, la disponibilité, l’éducation professionnelle, la disponibilité et la patience. L’auteur dit qu’il faut en leur sein y travailler, et c’est la tout le sens et toute la dimension de l’humilité professionnelle de Mr DOCHAMOU.

La troisième partie est constituée des deux derniers chapitres. Elle évoque ici les stratégies pour améliorer le taux de pénétration et de souscription à une police d’assurance en Afrique.

Ici encore, il commence par regarder du côté de sa maison et parle de la formation des agents. Mais il ne faut pas seulement que ce soit les agents assureurs qui travaillent. L’auteur nous dit que tout le monde devrait le faire. L’État à travers les lois et les facilités, l’acteur politique à travers les décisions et l’exemple, les populations à travers une adhésion massive. Plus on est protégé, et mieux on vit, sans stress.. Et toutes les politiques publiques concourent à cela. Donc, il appelle à une mobilisation générale.

Troisième partie de mon intervention : Les intérêts du livre.

Quelques secrets qu’il veut bien partager avec nous
1- la dividende démographique. C’est une richesse pour l’Afrique contrairement à ce que pense le président Macron de la France. Et c’est aussi mon avis personnel. Plus nous sommes nombreux, et plus nous constituons une force de consommation, donc un pouvoir économique.

2- la grande pédagogie de l’auteur. Le livre foisonne d’exemple, d’explication terre à terre. On y lit un français de tous les matins.
Aussi, anticipe t il sur les éventuelles questions, inquiétudes et y apporte des réponses. Vous ne vous ennuyez pas en le lisant. Ce n’est en fait pas un maître. C’est un guide. C’est un devancier, une sorte d’éclaireur, qui nous convie par la démarche et le ton à faire confiance à nos assureurs.

3- Ce travail est aussi un formidable rendu sociologique. Parmi les produits proposés, il y a l’assurance décès. Aux page 27 et 28, vous avez un reflet de la sociologie et de la conception de la mort par les populations. Ça peut faire sourire parfois, mais c’est réel. Nous avons une façon de voir, de comprendre et d’accepter la mort qui ne facilite pas la tâche aux assureurs. L’auteur en est conscient. Sa longue expérience propose des démarche pour contourner, convaincre et emporter l’adhésion même des plus résistants.

J’ai l’impression d’avoir en face de moi, un assureur sûr de lui, un vendeur de ses produits, et qui vous parle dans les yeux. Magloire DOCHAMOU est un très bon vendeur. Pour les promoteurs d’entreprise, vous avez à qui vous adresser pour faire des chiffres. Il n’est pas DG NSIA Assurance pour rien.

Thanguy AGOI
Chroniqueur littéraire