Université d’Abomey-Calavi : Hommage à da Cruz pour son départ à la retraite

A l’heure où l’État le retourne à sa famille après l’avoir utilisé pendant plusieurs dizaines d’années, le professeur Maxime Da Cruz passe d’abord par la case de sa famille professionnelle, reconnaissante ce mercredi, de ses mérites et de son humilité, de son humanité tout au long de ces longues années passées ensemble. Des témoins et des témoignages, il en a eu, interminables et intéressants. Des enseignants de divers rangs, des administratifs, des étudiants aujourd’hui fonctionnaires, de vieux amis syndicalistes ou autres, tous ont dit ce qu’ils ont retenu de leur fréquentation de l’enseignant. « C’est un humaniste, un homme plein d’humanité » a témoigné Pr Pascal Okry Tossou, doyen de la Fllac. « Il était un consolateur hors paire, toujours là quand c’était dur. Nos moments d’AG étaient chauds, avec des collègues très virulents. Il m’arrivait de pleurer à cause des insanités débitées. Mais il était toujours là, à tapoter sur mon épaule pour me relever le moral », a déclaré de son côté le Prof Alphonse da Silva.

De beaux témoignages dans le discours mais aussi dans l’expression scientifique. Un ouvrage dédiée à la langue et réunissant des travaux de dizaines de chercheurs chevronnés à travers le monde, a été rendu public pour compléter le tableau.

Enseignant du secondaire, puis du supérieur, chercheur mécanicien de la langue, administratif, politique et recteur, l’homme aura forgé au fil du temps, une réputation solide d’homme de rigueur scientifique et surtout de grand cœur, prêt à se porter au secours des autres, à leur tendre la main pour une aide, un conseil ou une assistance. « C’est un principe érigé pendant mes années de jeunesse. Je me suis promis, quand je fais l’amère expérience d’une situation, de travailler à éviter que cela arrive à quelqu’un d’autre par ma faute. Nous devons rendre moins compliquée la vie aux gens. C’est un principe et c’est devenu plus fort que moi à la longue », s’est expliqué l’enseignant.

L’actuel recteur de l’Université d’Abomey-Calavi a reçu pour commencer ses jours de retraite, beaucoup de cadeaux de la part des personnes venues lui faire des témoignages. Ceux qui ont toujours été impressionné par son accès facile, sa disponibilité vis a vis des étudiants. Alors qu’un vent de réforme souffle et emporte le principe démocratique acquis d’élection des recteurs et vice recteurs des universités publiques du Bénin, Prof Maxime da Cruz s’en va, au grand dam de nombreuses personnes convaincues qu’il en a encore à donner aux générations nouvelles.

Inf’au Zénith.