Facture normalisée

Prétexte malheureux d’augmentation des frais de scolarité dans les établissements scolaires privés

Tout est bon moyen pour les commerçants véreux d’escroquer. Et pour ceux dont parle cet article, leurs cibles, ce sont les parents d’élèves. En dépit du contexte économique difficile, ils ont trouve un moyen de rendre plus compliquée la vie à leurs clients. Nous sommes mardi matin. Dans un établissement scolaire privé. C’est le troisième parcouru par le reporter de votre journal. A tous les niveaux, il y a eu une hausse des frais de scolarité.

« Je suis venu pour inscrire mon jeune enfant. Il est candidat au cep. Il a fait ici l’année passée. La scolarité pour cette classe était moins de 65 mille francs CFA. Aujourd’hui, on me demande de payer près de 90 mille. Comme ça ! », se lamente un père de famille dans les rangs, l’air dépité.

Difficile de se frayer un chemin jusqu’au bureau du Directeur, premier responsable sur place et parlant au nom du fondé de l’école, lui absent. Mais peine perdu quand vient l’heure de la représentation effective de celui qui a créé l’école

« Vous savez, je ne suis qu’un simple employé. Je ne fais qu’exécuter les ordres que je reçois. Pour avoir de vraies informations, c’est mieux que d’attendre le fondé lui même. C’est lui qui connaît les charges précises. C’est lui qui connaît les entrées et c’est lui qui pourra vous dire pourquoi ça a augmenté », balance l’homme d’un coup, les traits tirés et fatigué par l’insistance du journaliste.

La chanson est presque la même, comme s’ils s’étaient passés le mot à tour de rôle. Les hausses varient entre 07 et 32 mille francs CFA selon les écoles, les niveaux et les localités (Cotonou ou Abomey-Calavi). C’est justement à Cotonou qu’un responsable d’une école primaire privée se confie sur les hausses :

« C’est normal, non? Tout est en hausse de prix dans le pays. Prenez la simple boîte de craie ou bien même les outils de mathématiques. Tout a pris le prix, et vous savez bien que sans cela, il ne peut y avoir une bonne pédagogie. Comment voulez vous que nous payons le personnel quand les matériels ont pris du prix ? Partout, c’est factures normalisées. Vous achetiez quelques à mille francs avant, préparez vous aujourd’hui à débourser près de 1500. Je vous parle de changements intervenus seulement en moins de deux ans. Vous le savez et vous le vivez ».

Visiblement donc, c’est la tendance. Augmentation à qui mieux mieux des frais de scolarité au grand dam des parents d’élèves qui devront se saigner pour instruire leurs enfants, tout ceci sous la grande indifférence des autorités devant travailler à la régulation des choses dans le secteur.

Inf’au Zénith.