Infrastructures sportives : Quel sort réservé au Hall des arts et au Palais des sports de Cotonou ?

Depuis quelques années, le gouvernement du président Patrice Talon s’active à promouvoir le développement du sport de façon générale. Il l’a montré à travers son projet de construction d’infrastructures sportives moderne dans toutes les communes du Bénin. 22 stades omnisports ont déjà vu le jour dans plusieurs communes du pays alors que d’autres sont annoncés pour incessamment. A noter aussi la rénovation du stade de l’amitié Général Mathieu Kérékou, fruit de la coopération Sino-Béninoise. Ces différentes actions constituent des prouesses dans le domaine sportif au Bénin car depuis les indépendances, aucun gouvernement n’a réalisé autant d’infrastructures sportives en un temps aussi court.

Mais la grande question reste : quel sort réservé au Hall des arts et au palais des sports de Cotonou, deux grandes infrastructures sportives historiques et importantes dont dispose le Bénin.

Si le Hall des arts continue d’abriter quelques manifestations sportives et culturelles malgré son état laissant à désirer, le palais des sports de Cotonou est lui fermé au monde sportif national et international depuis quelques années. La rénovation du stade de l’amitié Général Mathieu Kérékou, enceinte dans lequel se trouve cette infrastructure sportive a été un espoir pour les disciplines sportifs telles : le Basketball, le Volleyball, le Handball et bien d’autres. Mais c’était peine perdue. Il faut bien aux acteurs des différentes disciplines de se retenir d’espérer pour l’instant puisqu’aucun signe n’annonce la fin de la misère pour ce grand temple du sport au Bénin. La résurrection du palais des sports de Cotonou continue donc d’être un petit rêve, lointain et aux contours imprécis.

Le Hall des arts quant à lui, puisqu’il continue à servir de cadre pour quelques compétitions nationales et souvent même internationales, doit attendre aussi, peut-être même longtemps qu’il peut au regard de la négligence dont il est victime.

Plus rien n’est dans les normes dans ces espaces sportifs. On force parce-que, comme le dirait l’autre, on n’a pas le choix. Avec des infrastructures dans cet état, attendre des résultats des sportifs Béninois, c’est leur demander de réaliser des miracles. Que peuvent-ils en effet sans les premiers matériels nécessaires à la formation et à l’entraînement ? Il n’y a pas de magie. Sans un investissement, pas de résultats et les prestations des Béninois sur la scène sportive continentale, à part quelques rares étoiles filantes, réflexe le contexte infrastructurel. Le représentant du Bénin au dernier Championnat d’Afrique des clubs vainqueurs de coupe de Handball n’a pu rien faire face aux autres sportifs qui travaillent chez eux sur des infrastructures modernes. Quel bilan de participation peut-on donc demander l’équipe dame d’Aspac handball club ? Quelle grande compétition le Bénin peut-il organiser sur ces installations désuètes ? Le Rwanda a dernièrement abrité l’Afrobasket sénior dans un palais des sports moderne et splendide. Le Bénin peut en avoir plusieurs de même qualité et, il doit en avoir. Le Hall des arts et le palais des sports de Cotonou méritent mieux que ce qu’ils représentent aujourd’hui.

Inf’au Zénith.