Trois questions à Basile Allaglo, chef de l’arrondissement de Houegbo dans Toffo

Décentralisation

Sécurité à Houègbo dans la commune de Toffo

Trois questions à Basile ALLAGLO, le chef de larrondissement, au sujet des prétendus cyber arnaqueurs protégés par la police dans la localité.

Infau Zénith : Monsieur le CA, Bonjour !

Basile ALLAGLO : Bonjour Mr le journaliste !

Infau Zénith : Il y a une sorte de rumeurs pernicieuse, qui établit votre arrondissement comme arrière base des cybers arnaqueurs. Comment peut-on comprendre cela à lheure où le pouvoir central est déterminé à éradiquer ce phénomène ?

Basile ALLAGLO : Merci Monsieur le journaliste. Je voudrais tout dabord rassurer les populations, quune telle information a jeté dans la fébrilité et linquiétude, que leur sécurité en tout point de vue est garantie. Evidemment, les spécialistes des questions sécuritaires établissent quil ny a nulle part sur la terre, linsécurité zéro quelque part. Mais je puis dire quand même, quétant la première autorité politico-administrative de cet arrondissement, nous travaillons de bonne intelligence avec les forces de sécurité de jour comme de nuit pour garantir aux populations, des conditions paisibles de vie et de sécurité. Cela est dautant plus justifié que cest tout à fait incongru que dans un village, (Houegbo est tout de même un village, où chacun connait son voisin, ses activités et ses parents), que dans un village donc, il y ait une complicité tacite des populations pour couver et couvrir la pègre. Je comprends par ailleurs les indignations de ceux qui mont appelé. La situation telle quelle a été présentée fait des populations de Houègbo, des fainéants et complices de cyber arnaqueurs. Je suis dici. Je connais très bien les populations. Ce sont de braves et honnêtes gens qui ne peuvent pas saccommoder dimmoralité. Pour répondre de façon claire à votre question : il ny a pas de voyou qui opère à la connaissance des populations, de la police locale et des autorités sans être inquiétés comme il est avancé depuis quelques temps.

Infau Zénith : La lutte engagée et la pression de loffice central de répression de la cybercriminalité a fait que beaucoup de ces jeunes gens ont fui les centres villes comme Cotonou et environ, pour se retrouver dans des localités reculées du Bénin, de façon incognito. Pouvez-vous nous rassurer que Houègbo ne figure pas parmi ces localités en questions ?

Basile ALLAGLO : Comme je vous lai dit. Chacun se connait ici, et connait les parents de ceux qui viennent ou qui partent. Nous ne sommes pas nombreux. Evidemment, on ne peut avoir lil sur tout le monde à la fois mais les populations ont compris limportance de la sécurité dans le développement dune localité que cest elles-mêmes qui, depuis bien fort longtemps, se sont mobilisés pour une lutte implacable contre la pègre. Cela a pu donner des résultats et nous a hissés il y a quelques années au rang des localités avec tolérance zéro pour les actes dinsécurité. Et depuis lors, nous navons pas baissé les bras. Tout le monde apporte son grain de sel pour appuyer cette marche. De sorte que pour chaque période de lannée, il y a des mesures spécifiques qui sont prises afin doccuper sainement les jeunes, les hommes et les femmes. Pendant lannée scolaire, les cours de renforcement et les TD sont organisés, les activités ludiques sont multipliées pour les moments de pause comme les congés. Actuellement, tout le monde est mobilisé pour la tenue dun très grand tournoi de football qui va occuper la jeunesse toutes les vacances parallèlement aux cours de vacances et autres activités. Je ne vois donc pas comment des hommes et femmes qui vaquent à leurs occupations quotidiennes de façon digne, peuvent tolérer leurs enfants dans le mauvais chemin.

Infau Zénith : Est-ce que la police dispose de moyens efficaces pour faire face éventuellement à linsécurité si elle prenait des proportions.

Basile ALLAGLO : Mr le journaliste, de toutes les localités au Bénin doù les jeunes cybers arnaqueurs peuvent opérer sans être inquiété, Houègbo est la dernière qui peut être citée. Nous disposons quand même dune police républicaine qui fait son travail avec conscience et professionnalisme. Jamais, elle na été soupçonnée davoir manqué à son rôle républicain. En plus, la commune abrite quand même une grande école de formation des officiers. Même si elle nentre pas directement dans le dispositif de lutte contre linsécurité, la seule présence dune telle infrastructure, avec autant dhomme en uniforme, épris de patriotisme et dengagement républicain, est très dissuasive pour les hors la loi. On dit en effet que la présence du gendarme est le début de la sagesse. Et je peux vous garantir que les populations sont très bien sages indépendamment de lopprobre quon peut leur jeter de loin, sans avoir jamais vécu avec elles. Je le répète : ce sont des populations très braves et dignes.

Infau Zénith : Basile ALLAGLO, merci à vous.

Basile ALLAGLO : Cest moi qui vous remercie, Monsieur le journaliste.

Propos recueillis par Inf’au Zénith.